Les pleurs des nourrissons, source d’angoisse pour de nombreux parents, atteignent généralement leur pic entre deux et trois mois. À cet âge, les bébés commencent à manifester davantage leurs besoins et leur inconfort, souvent en criant. Cette phase est fondamentale pour leur développement émotionnel.
Au-delà de trois mois, les pleurs tendent à diminuer progressivement. Les parents commencent à reconnaître les signes et à répondre de manière plus adaptée aux besoins de leur enfant. Comprendre ce cycle peut aider à apaiser les inquiétudes et à instaurer une routine plus sereine.
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Plan de l'article
Les différentes phases des pleurs chez le bébé
Les pleurs du bébé traversent plusieurs phases distinctes au cours de ses premiers mois. Ces étapes sont souvent marquées par des périodes de pleurs intensifiés à certains moments de la journée.
Les pleurs du soir
Les pleurs du soir, aussi appelés angoisses du soir ou crises de pleurs, surviennent généralement en fin de journée. Ces pleurs intenses et inconsolables sont fréquents chez les nourrissons et peuvent déstabiliser les parents. Plusieurs raisons peuvent expliquer ces accès de pleurs :
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- Accumulation de la fatigue
- Stimulation excessive durant la journée
- Besoin de réconfort et de proximité
Les pleurs liés aux besoins physiologiques
Les nourrissons pleurent aussi pour exprimer des besoins physiologiques, souvent difficiles à déchiffrer pour les parents. Voici les principales raisons :
- Faim : le bébé pleure pour signaler qu’il a besoin de se nourrir.
- Sommeil : un besoin de repos non satisfait peut provoquer des pleurs.
- Difficultés digestives : des problèmes tels que les coliques entraînent souvent des pleurs prolongés.
L’angoisse de séparation
Vers l’âge de six à huit mois, les bébés peuvent manifester une angoisse de séparation. Cette phase, où l’enfant comprend que ses parents peuvent s’éloigner de lui, se traduit souvent par des pleurs lorsque ceux-ci quittent la pièce.
La compréhension des différentes phases de pleurs chez le nourrisson permet aux parents de mieux répondre à ses besoins et d’instaurer des stratégies adaptées pour apaiser ces moments difficiles.
Les causes des pleurs fréquents selon l’âge
De la naissance à trois mois
Durant cette période, les pleurs sont souvent liés à des besoins primaires. Les nourrissons pleurent pour signaler la faim, la fatigue ou des difficultés digestives telles que les coliques.
- Faim : les bébés doivent être nourris fréquemment, environ toutes les deux à trois heures.
- Fatigue : les nourrissons dorment beaucoup, mais pas toujours d’un sommeil continu.
- Difficultés digestives : les coliques, très courantes durant les premiers mois, provoquent des pleurs intenses.
De quatre à six mois
À cet âge, les bébés commencent à interagir davantage avec leur environnement. Les pleurs peuvent être causés par l’excès de stimulation ou la frustration liée à leurs limitations motrices.
- Excès de stimulation : des environnements trop bruyants ou trop lumineux peuvent stresser le bébé.
- Frustration : l’envie de saisir des objets ou de se déplacer sans en avoir encore les capacités peut entraîner des pleurs.
De six à douze mois
La période de six à douze mois est marquée par l’apparition de l’angoisse de séparation. Le bébé comprend que ses parents peuvent s’éloigner de lui et cette prise de conscience se traduit souvent par des pleurs lorsque ceux-ci quittent la pièce.
- Angoisse de séparation : cette phase est naturelle et fait partie du développement émotionnel du bébé.
Conseils pour apaiser les pleurs de votre bébé
Identifier les besoins primaires
Marie-Hélène Cavert, pédiatre, recommande de vérifier si le bébé a faim, sommeil ou s’il souffre de difficultés digestives. Un nourrisson peut pleurer pour signaler ses besoins essentiels.
- Faim : assurez-vous que le bébé est bien nourri à intervalles réguliers.
- Sommeil : un environnement calme et propice au repos est fondamental.
- Difficultés digestives : les coliques peuvent être soulagées par des massages doux sur le ventre.
Gérer les angoisses de séparation
Stéphane Barbas, pédopsychiatre, souligne l’importance de rassurer le bébé. Les pleurs liés à l’angoisse de séparation peuvent être apaisés par une présence réconfortante et des rituels de séparation doux.
- Présence réconfortante : rester proche du bébé, parler doucement pour le rassurer.
- Rituels de séparation : instaurer des gestes ou des mots répétitifs avant de quitter la pièce.
Utiliser les techniques de portage
Stéphanie de Boüard, infirmière puéricultrice, conseille le portage en écharpe ou en porte-bébé. Le contact physique et la chaleur procurent au nourrisson un sentiment de sécurité.
- Portage en écharpe : cette méthode permet au bébé de sentir la chaleur et les battements du cœur.
- Porte-bébé : idéal pour offrir un soutien physique tout en ayant les mains libres.
Créer un environnement apaisant
Julien Cohen-Solal, pédiatre, insiste sur l’importance d’un cadre calme. Les lumières tamisées et les bruits blancs peuvent aider à calmer les pleurs.
- Lumières tamisées : réduire l’éclairage pour créer une ambiance sereine.
- Bruits blancs : utiliser des sons comme le bruit de la pluie ou des vagues.
